- centurie
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• 1284; lat. centuria « groupe de cent »♦ Subdivision administrative, dans la Rome antique. — Unité militaire de cent hommes d'armes, dans l'armée romaine. Les centuries d'une cohorte.⇒CENTURIE, subst. fém.A.— ANTIQUITÉ1. Unité politique et administrative formée de cent citoyens. L'assemblée du peuple tenue de la sorte s'appelait comices par centuries (MÉRIMÉE, Essai sur la guerre sociale, 1841, p. 209) :• Le pouvoir réel était entre les mains des centuries, c'est-à-dire de l'armée des propriétaires. Les centuries composées d'un nombre inégal de citoyens, participaient au pouvoir politique, en raison de leur richesse, et en raison inverse du nombre de leurs membres. Ainsi, chaque centurie donnant également un suffrage les nombreuses centuries qui se trouvaient composées d'un petit nombre de riches, avaient plus de suffrages que les dernières où l'on avait entassé la multitude des pauvres.MICHELET, Hist. romaine, t. 2, 1831, p. 114.2. ,,Compagnie de 100 hommes d'armes formant le 6e de la cohorte et le 60e de la légion chez les Romains`` (PERRAUD 1963). Chaque centurie avait son centurion et une enseigne sacrée (FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, p. 372).Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. centuriate. Réparti, assemblé par centurie. Il importe seulement de remarquer dès à présent que l'œuvre des législateurs (...) fut (...) acceptée par les comices centuriates, c'est-à-dire par l'assemblée où les deux ordres étaient confondus (FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, p. 392).B.— LITT. Ouvrage historique divisé par siècles.— Spéc. Centuries de Magdebourg. Histoire ecclésiastique protestante divisée par siècles. Centuries de Nostradamus. Prédictions rangées par centaines de quatrains ou sixains. Cet astrologue [Nostradamus] n'avait pas de crédit qu'à Salon (...). Ses centuries, plus de dix fois réimprimées, dans le cours d'un siècle (...) amusaient (...) la crédulité populaire (A. FRANCE, Vie de Jeanne d'Arc, 1908, p. 469).♦ Faire une centurie. Faire un quatrain ou une autre pièce de vers dans le genre de ceux de Nostradamus.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [XIIe s. « division politique de la Rome antique, cent citoyens » d'apr. FEW t. 2, p. 590 b] 1284 Antiq., art milit. « groupe de cent hommes » (JEAN DE MEUNG, Végèce, 50 A.T. d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. fr., t. 6, p. 299 : Une centurie et demie, ce sont C. et L. hommes). Empr. au lat. class. centuria « id. ». Fréq. abs. littér. :65.
DÉR. Centuriateur, subst. masc. Celui qui compose des centuries (cf. supra B). Spéc. Collaborateur des Centuries de Magdebourg. Il [Bossuet] voyait que l'argument tiré de Libère était insoutenable. Il l'est au point que les centuriateurs de Magdebourg n'ont pas osé condamner ce Pape (J. DE MAISTRE, Du Pape, 1819, p. 113). — Dernière transcr. ds DG : san-tu-ryà-teùr. Ds Ac. 1694-1878. — 1re attest. 1593 (CHARRON, Les Trois Veritez, III, 13 ds HUG.); de centurie, suff. -ateur (-eur2).centurie [sɑ̃tyʀi] n. f.ÉTYM. 1284; lat. centuria « groupe de cent hommes ».❖♦ Antiq. rom. Subdivision administrative formée de cent citoyens. || Les comices par centuries (ou centuriates). ⇒ Assemblée.♦ Unité militaire de cent hommes d'armes. || La légion romaine était divisée en 10 cohortes réparties en 60 centuries. ⇒ Armée.
Encyclopédie Universelle. 2012.